Né dans la Grosse Pomme, Martin Geller a vécu toute sa vie à New York. Successivement graphiste, directeur artistique en agence de publicité, à la télévision pour NBC, pour les affiches de Broadway, l’industrie de la musique ou de l’édition, il cultive depuis le lycée une sensibilité, un style. Récompensé à maintes reprises pour son travail, il est désormais retraité et se consacre à ce qui l’anime depuis toujours : créer.  

Des références bigarrées

Lorsqu’on demande à Martin les artistes qui l’inspirent, il commence par se taire et prendre une grande inspiration. “Par où commencer…”. D’abord par Georges Braque, et Juan Gris dont il apprécie le cubisme parfait et la joie qui se dégage naturellement de leurs œuvres. Puis viennent Edward Hopper - comme tout new yorkais qui se respecte me direz-vous -, pour sa lumière de fin du jour, pour sa manière de suspendre le temps, puis encore Joseph Christian Leyendecker, Milton Glaser,  Frank Lloyd Wright, Henry Moore, Santiago Calatrava, Grant Wood… La liste est encore longue. Comment dès lors s’étonner de la variété de son travail ? Riche d’influences hétéroclites, Martin Geller propose un travail tantôt figuratif, suggestif, onirique, tantôt moderniste, et ne se veut l’épigone de personne. 

Bauhaus Exhibition I, “l'un des meilleurs exemples de design Bauhaus”

“Le mouvement Bauhaus c'est de la poésie visuelle. Il équilibre les formes, les couleurs et les tensions visuelles dans leur forme la plus pure”. Voilà qui traduit l’attachement de Martin pour l’école du Bauhaus, dont le style architectural inspira plus largement la création européenne au tournant des années 20. L'œuvre dont il est le plus fier est certainement Bauhaus Exhibition 1, reconnue par beaucoup comme un paradigme du design Bauhaus, et interprétée par ailleurs à tort comme étant un original de 1923. N’est-ce pas là la plus belle des reconnaissances ?